Catherine PETITJEAN – Dirigeante de Pain d’épices Mulot et Petitjean

Catherine PETITJEAN dirige depuis vingt-quatre ans l’entreprise de pain d’épices Mulot et Petitjean. Elle a su, avec succès, faire évoluer ce qui est la plus ancienne fabrique de pain d’épices de Dijon vers les standards les plus exigeants et en faire une entreprise responsable.


Catherine, pouvez-vous, en quelques mots vous présenter ?
J’ai repris la direction de Mulot et Petitjean en 1998 après avoir travaillé une dizaine d’années au côté de mon père. Mulot et Petitjean est une entreprise familiale qui produit du pain d’épices de Dijon, à Dijon depuis plus de 225 ans. J’ai eu à cœur d’assurer la pérennité de l’entreprise en modernisant l’outil de production, l’organisation et les méthodes managériales.

Qu’est-ce qui vous motive dans ce que vous entreprenez ?
Les projets et leur conduite ont toujours été un moteur très important pour moi. Être un « entrepreneur » est un challenge de tous les instants. Faire évoluer les collaborateurs, les pratiques et produits ont nourri ma vie professionnelle.

Quelle est l’importance du commercial dans votre domaine d’activité ?
Une entreprise de production doit savoir bien produire, mais aussi bien vendre. Le client est toujours prioritaire et j’y consacre une grande partie de mon temps. Les demandes commerciales sont toujours à l’origine d’évolutions de l’entreprise, que ce soit sur les produits, les méthodes de production ou l’organisation.

Est-il facile d’adopter des comportements commerciaux cohérents avec votre engagement RSE ?
Je me sens en phase avec nos engagements RSE. Une entreprise doit être responsable et éthique. Ses valeurs s’expriment dans tous les comportements et tous les secteurs, y copris le commercial. La confiance mutuelle est la valeur numéro un de la relation commerciale.

Quelles évolutions voyez-vous dans les pratiques commerciales ?
Les relations commerciales deviennent de plus en plus difficiles. La recherche du meilleur prix est souvent un leurre. La composition, la qualité du produit, son empreinte territoriale, la réactivité de l’entreprise font partie intégrante du prix de vente.

Comment pensez-vous, à votre échelle, pouvoir agir sur ces pratiques ?
A l’échelle de l’entreprise, il est important de conserver ses valeurs. Mais une question importante se pose : l’arrivée de l’inflation galopante va-t-elle modifier les comportements ?

A vos yeux, une personne incarne-t-elle les valeurs de la RSE ?
La RSE peut être promue par des personnalités fortes, mais j’ai la conviction que la RSE est surtout un investissement collectif. La devise RSE de l’entreprise est : produire mieux en consommant moins, ensemble.
Ensemble, c’est bien sûr les collaborateurs, mais c’est également les fournisseurs et les clients.