Christophe BERTRAND – Dirigeant de SAS SIMON ET CIE et OLMIPLAST

Christophe BERTRAND est un dirigeant engagé. A la tête de SIMON SAS depuis 2017 et OLMIPLAST depuis 2021, il a orienté pleinement ces deux entreprises qui fabriquent des produits PVC souples innovants, 100% Made in France, dans la voie de la RSE.

 

Christophe, pouvez-vous, en quelques mots vous présenter ?
Ingénieur de formation, après une vingtaine d’années d’expérience professionnelle comme cadre dirigeant salarié de grands groupes plasturgistes à l’international, j’ai décidé de changer de vie en 2015 pour devenir chef d’entreprise et pouvoir y déployer les valeurs qui sont les miennes. J’ai repris l’entreprise Simon et Cie en 2017, puis Olmiplast en 2021.

Qu’est-ce qui vous motive dans ce que vous entreprenez ?
Donner du sens à nos actions et réussir collectivement avec tous les salariés d’Olmiplast et de Simon. Créer un sentiment de fierté d’appartenance à des entreprises pérennes ayant un savoir-faire et une capacité d’innovation qui sont mis au service d’une vision sociétale forte, respectueuse de l’humain et de l’environnement. Créer de l’emploi, participer au développement économique et durable de notre territoire.

Quelle est l’importance du commercial dans votre domaine d’activité ?
Elle est essentielle car nous opérons sur un secteur d’activité qui est extrêmement concurrentiel, que ce soit en provenance des pays asiatiques, comme de l’Europe, ou même de la France.

Est-il facile d’adopter des comportements commerciaux cohérents avec votre engagement RSE ?
Oui, d’abord parce que la RSE fait partie de notre ADN et qu’il est toujours plus facile de rester naturel que de faire semblant. Ensuite, adopter une démarche RSE, c’est aussi se rapprocher de ses parties prenantes, être davantage à leur écoute, notamment de ses clients, c’est également orienter la R&D vers des solutions d’innovation frugale, plus respectueuses de l’environnement. Tout ceci contribue à se démarquer de ses concurrents, à améliorer durablement la qualité de ses relations commerciales, et à renforcer le lien de confiance avec ses clients.

Quelles évolutions voyez-vous dans les pratiques commerciales ?
La demande d’une démarche RSE et/ou du développement de produits et services éco-responsables est de plus en plus forte de la part des donneurs d’ordre. Parfois cette demande demeure encore artificielle ou de l’ordre d’un marketing de façade, mais heureusement elle évolue petit à petit vers une demande d’actions RSE concrètes, factuelles, démontrables, quantifiables et mesurables, que nos clients attendent de plus en plus de la part de leurs fournisseurs. Et c’est précisément le chemin que nous avons pris chez Simon depuis plus de 5 ans, notre entreprise étant lauréate 2018 des Trophées RSE de Bourgogne Franche Comté, elle a récemment rejoint la Communauté du Coq Vert, qui regroupe les entreprises engagées pour la transition écologique. Et nous demandons le même engagement de la part de nos propres fournisseurs, qui sont dorénavant évalués sur le classique QCD (qualité, coûts, délais), mais également sur leur engagement RSE.

Comment pensez-vous, à votre échelle, pouvoir agir sur ces pratiques ?
Nous pensons qu’il est important que chaque entreprise, chaque acteur, dans la mesure de ses moyens, telle la contribution du colibri, décline les valeurs de la RSE au sein de son propre écosystème. De notre côté, nous les déployons auprès de l’ensemble de nos parties prenantes. Ainsi, sur décision conjointe de l’ADEME et de Bpifrance, en 2021 la société Simon a été labellisée « Eclaireur » de la Communauté du Coq Vert, autrement dit ambassadeur de la communauté, dont le rôle est de participer activement à la diffusion de ses valeurs dans son environnement.

A vos yeux, une personne incarne-t-elle les valeurs de la RSE ?
Avant tout, je dirais surtout que de nombreux acheteurs que j’ai dû « affronter » fin des années 90 / début des années 2000 alors que j’occupais une fonction commerciale, m’ont écœuré par leurs pratiques déloyales, odieuses, irrespectueuses et malhonnêtes. Ils m’ont fait rapidement prendre conscience de ce qu’il fallait absolument éviter, tant les conséquences de leur attitude ont pu être désastreuses pour les deux entreprises impliquées, client et fournisseur. Ce fut la preuve par le contre-exemple. Ensuite, pour ce qui est d’une personne incarnant les valeurs de la RSE, j’ai envie de répondre Monsieur et Madame Tout le Monde. En effet, pour moi, la RSE n’a rien de magique, d’innovant, d’exceptionnel ou d’extraordinaire : c’est avant tout du bon sens et c’est juste une valeur humaine, humaniste, universelle, qui nous anime depuis la nuit des temps.